Le Pic Carlit

Samedi 29 octobre 2016.

        La météo a annoncé un très beau week-end chaud, alors il ne nous a pas fallu longtemps pour réserver une chambre à l'auberge du Carlit, et remplir les sacs à dos pour nous rendre sur le magnifique site des Bouillouses. Départ à 7 heures et arrivée au "Paradis" 1h10 plus tard. Un petit café pour se mettre en jambes à cette heure matinale et nous voilà partis par une température étonnement clémente à 2200 m...

      Monter au Pic Carlit (2921 m), c'est monter sur le toit des Pyrénées orientales... Un peu notre Everest à nous. C'est une randonnée "Grand public", dont la première partie serpente au milieu de petits lacs brillants comme des miroirs. Evidemment le final est un peu moins facile. Il ne faut pas rechigner à poser les mains pour passer les quelques rochers inamicaux qui ont décidé de  camper au milieu du passage. Il ne faut cependant pas hésiter à se retourner de temps en temps car le panorama en vaut la chandelle... .Quand à la vue au sommet, c'est un panorama à 360°... Et pour cause.

Il restait encore quelques plaques de neige.

       Avant de descendre vers l'étang du Lanoux, en jetant un léger coup d'oeil à droite on voit nettement que la montée est  très raide... Et en regardant à gauche, notre itinéraire, on voit encore plus nettement que c'est encore plus raide. Il n'y a cependant pas d'autre chemin et comme on n'est pas de ceux qui renoncent devant l'adversité, on se jette dans le vide. C'est un vrai pierrier avec des cailloux, plus qu'il n'en faut. Heureusement seulement 300 m plus bas on arrive sur un terrain moins hostile.

      1 heure plus tard nous sommes au bord du Lanoux, un étang d'un bleu qui nous rappelle la méditerranée. Il est temps de faire une pause déjeuner car il nous reste une petite quinzaine de kilomètres et un col.

       Le tour du lac est hors sentier et c'est parce que le niveau est bas que c'est possible. Mais il n'y a pas de sentier. Cette partie est longue, très longue et particulièrement inconfortable... En dévers permanent et dans les cailloux. Les pieds et les jambes souffrent, d'autant que la chaleur incroyable à cette période n'arrange rien.

      Il nous aura fallu presque 1h30 pour venir à bout de cet étang interminable. Il fait toujours aussi chaud, mais nous allons enfin pouvoir poser les pieds à plat. Il y a quand même la porteille (Un col en catalan) de la Grave à passer... C'est la petite broutille de la fin de journée..

       Maintenant, il n'y a plus qu'à se laisser glisser jusqu'à l'auberge puis sous la douche... Mais pas avant 2 heures car cette vallée, elle est longue, très longue, trés, très longue, et le lac des Bouillouses qu'il faudra longer sur toute sa longueur, aussi.

2 heures et des broutilles plus tard nous arriverons au terme de notre périple, quelques minutes avant la nuit.

Une belle balade de 27 Km et 1300 m de dénivelé positif. Demain rendez- sur les  2 sommets de la dernière photo.

Maintenant on peut passer au dessert de la journée... La douche. Ici pas question de prendre un bain, on est dans une auberge... et à la montagne... et ce n'est pas écologique... et on n'aime pas...

Au menu du soir, ce sera assiette de charcuterie, tartiflette, tarte aux poires et flan aux oeufs.